Cameroun : entre la riposte contre le choléra et l’insalubrité.
Pendant que le Ministère camerounais de la Santé s’active dans la riposte contre le choléra, les rues et les bacs à ordures dans la cité capitale du Cameroun, respirent l’insalubrité. La seule entreprise en charge du ramassage des ordures, se désiste depuis quelques semaines.
Émile Tamo, âgé de 13 ans, comme tous les mardis soirs à 18h, se rend au lieu de décharge des poubelles, muni d’une brouette remplie d’ordures, au quartier Nkozoa à yaoundé. À l’approche du bac à ordures, tout est débordé jusqu’à la rue, et l’odeur étouffe l’atmosphère.
C’est depuis environs deux semaines que la société Hygiène et Salubrité du Cameroun ( HYSACAM) ne passe plus dans notre secteur. On entend quelque fois sa sonnette loin dans l’autre quartier, vers Messassi ou Olembé. Ça devient rare et on est obligé d’entasser ici, nous explique t-il sur le chemin de retour pour la maison.
Le silence d’HYSACAM. La sonnette d’alarme des camions de ramassage des ordures de la société Hygiène et Salubrité du Cameroun (HYSACAM), devient de plus en plus rare dans les quartiers de Yaoundé. Dans un contexte sanitaire délicat, où l’épidémie de choléra prend de l’envergure au Cameroun.
Tout donne à croire que les stratégies de riposte contre le choléra entreprises par le Ministre de la Santé, Manaouda Malachie, ne peut porter de fruits.
Regard de l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS) Cinq jours après la journée mondiale de la santé célébrée le 07 avril 2022, sous le thème « notre planète, notre santé », le Cameroun se trouve ainsi concerné.
Selon les estimations de l’OMS à l’issue de cette journée, chaque année, plus de 13 millions de décès dans le monde sont imputables à des causes environnementales évitables. Il s’agit notamment de la crise climatique, qui constitue la plus grande menace sanitaire à laquelle l’humanité est confrontée, nous informe l’Organisation Mondiale de la Santé(OMS).
Nina Prisca Mekam