RDC-Tshopo : lutte contre les discours de haine, l’État congolais appelé à réguler les réseaux sociaux et vulgariser le code numérique
Plusieurs recommandations sont issues de l’atelier de sensibilisation sur la lutte contre les messages et discours incitatifs à la haine, organisé par le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme (BCNUDH) à l’intention des acteurs de la société civile et étatiques de la province de la Tshopo, s’est clôturé le 30 septembre 2023.
A l’issue des travaux, les participants recommandent à l’État congolais de sanctionner les responsables des messages et discours incitatifs à la haine conformément aux instruments juridiques en la matière. De réguler tous les messages dans les réseaux sociaux et vulgariser le code numérique dans les langues nationales à travers le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication, (CSAC); l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) et l’Observatoire des Médias Congolais (OMEC).
Par ailleurs, les participants demandent à l’Etat d’obliger les acteurs politiques à prendre les engagements qui les obligeraient à ne pas poser des actes incitatifs à la haine, à renforcer la législation en la matière pour éviter l’impunité et enfin, dépolitiser l’administration publique.
A la communauté internationale, les participants recommandent d’appuyer le gouvernement congolais dans le mécanisme de gestion des plaintes contre les leaders politiques qui véhiculeraient des messages et discours incitatifs à la haine, venir en appuis au BCNUDH; mais aussi appuyer financièrement et techniquement les organisations de la Société Civile.
Aux organisations de la société civile : d’organiser des formations des journalistes, des leaders politiques, religieux et communautaires sur la lutte contre les discours et messages de haine, et intensifier les sensibilisations sur cette lutte.
Les bénéficiaires de cet atelier veulent également voir les organisations de la société civile vulgariser les textes légaux et réglementaires en rapport avec les messages et discours de haine, et surtout sensibiliser la population sur les conséquences des discours heureux.
Ces assises organisées à Kisangani du 29 au 30 septembre 2023, ont réuni les acteurs de la société civile, des confessions religieuses, les journalistes, les responsables de la commission nationale des droits de l’homme, de la division provinciale des droits de l’homme, des leader communautaires et autorités locales. Les messages et discours incitatifs à la haine ont été au menu des échanges. Ceci en prévision des échéances électorales prochaine en RDC.