Tout savoir sur les engagements issus du 1er sommet africain sur le climat face aux défis environnementaux
Le premier sommet africain sur le climat s’est clôturé le mercredi, 06 septembre 2023, à Nairobi au Kenya. Il est sanctionné par la déclaration des pays africains, une sorte d’engagement continental commun contre le dérèglement climatique à soumettre à la COP28 de Dubaï.
La déclaration est destinée à concrétiser le potentiel du continent en faveur d’une croissance verte, a annoncé le président Kenyan, William Ruto. « Cette déclaration servira de base à la position commune de l’Afrique dans le processus mondial sur le changement climatique jusqu’à la COP28 », affirment les signataires dans ce document.
Les décisions prises réjouissent déjà la sociétés civiles : « C’est déjà un bon début, avec ce sommet le continent est sur le bon chemin, Il faut maintenant mettre en place des mécanismes pour le suivi des engagements pris ». C’est le vœu des certaines acteurs de la société civile sur place à Nairobi.
Dans leur déclaration finale, les chefs d’Etats et de gouvernements africains demandent notamment à la communauté internationale de contribuer à augmenter la capacité de production d’énergies renouvelables de l’Afrique de 56 gigawatts en 2022 à au moins 300 gigawatts d’ici à 2030, pour lutter contre la précarité énergétique et à renforcer l’approvisionnement mondial en énergie propre et rentable.
Ils proposent également d’établir « une nouvelle architecture de financement adaptée aux besoins de l’Afrique, y compris la restructuration et l’allégement de la dette », dont le fardeau pèse lourdement sur leurs économies.
Les décideurs africains appellent aussi les dirigeants de la planète à « se rallier à la proposition d’un régime de taxe sur le carbone, comprenant une taxe carbone sur le commerce des combustibles fossiles, le transport maritime et l’aviation, qui peut également être augmentée par une taxe mondiale sur les transactions financières ».
Lors de ces trois jours de réunion dans la capitale kényane, plus de 23 milliards de dollars (21 milliards d’euros) de promesses d’investissement dans les énergies renouvelables ont été faites.
Au cours de ce grand rendez-vous climatique africain, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gutterres, a déclaré que l’effondrement climatique avait commencé, une déclaration qui vient compléter l’annonce de l’observatoire européen: « l’année 2023 sera probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée ».