Durant la campagne électorale passée en RDC, une sorte d’exacerbation des propos haineux a été observé dans la ville de Buta et dans certains territoires de la province du Bas-Uélé au Nord du pays. Il en est de même de la banalisation des contenus haineux sur certaines plateformes numériques. Pour contribuer à la lutte contre les discours et message de haine, la synergie des radios de la province du Bas-Uélé, dans le cadre de son projet dénommé « Mieux informer, via les débats communautaires médiatisés pour le processus électoral apaisé dans le Bas-Uélé » a organisé une tribune d’expression populaire dans la commune de FINAT, ville de Buta.

L’objectif de cette activité est de réarmer les jeunes d’une part, des connaissances au tour des discours et message de haine, les causes profondes, visibles et invisibles de cette pratique en période électorale. Et de l’autre part, des conséquences de ces messages et discours qui détruisent souvent les tissus sociaux qui cimentent depuis la nuit de temps la cohésion des différentes communautés habitants la province du Bas-Uélé. C’est un constat de Roger Ndangu, président de la société civile du Congo, coordination provinciale du Bas-Uélé, qui a animé ce débat communautaire, organisé avec l’appui de International Republican Institut (IRI), basée aux états unis d’Amérique.

Répondant à une question sur les effets des messages ou discours haineux, cet activiste de droit de l’homme précise que ces genres de discours n’entraînent pas seulement des préjudices personnels mais peut aussi inciter les citoyens à la violence. Les messages haineux constituent également une atteinte à l’inclusion, à la diversité et aux droits des personnes. A indiqué le numéro 1 de la société civile dans cette province.

« Pendant la campagne électorale, nous nous sommes rendu compte que les messages de haine incitaient à la violence et ne favorisaient pas la cohésion sociale et la tolérance dans la ville de Buta », renchérit le président de la société civile du Congo, coordination provinciale du Bas-Uélé.

Comment faire face aux messages de haine

A Buta, particulièrement, la société civile, a répertorié des cas de propos haineux qui visent des individus, notamment certains candidats à la députation nationale, provinciale et quelque peu à la municipalité. Ces messages sont souvent fondés sur l’origine ethnique et la nationalité.

L’ampleur et l’impact de ces discours sont amplifiés par les réseaux sociaux numériques, whatsapp et face book, au point que les messages de haine sont devenu l’une des méthodes les plus fréquentes pour propager des pensées qui n’ont qu’une ambition celle de diviser les citoyens et les communautés tout en menaçant la paix, souligne Roger Ndangu.

Pour faire face aux messages haineux partagés sur les réseaux sociaux, l’orateur invite les jeunes à la retenue et de faire beaucoup plus attention, surtout en cette période électorale.

Un autre jeune, Longande Dido a voulu savoir si les propos haineux peuvent être poursuivi en justice même après les scrutins de décembre dernier.

Pour Roger Ndangu, facilitateur de ce débat communautaire, il y a des peines que les auteurs de ces messages risquent d’en courir. Notamment, l’emprisonnement de plus de 5 ans avec des amandes.

Et de préciser par ailleurs que « partout où vous partager les messages de haine, même dans votre chambre à coucher, la justice est en mesure de vous arrêter ». Pour le président de la société civile du Congo, coordination provinciale du Bas-Uélé, qui salut la campagne d’éducation civique et électorale menée dans le cadre de ce projet, dans le but de combattre les discours de haine, il est plus que temps de penser à la mise en place des mesures appropriées. Le pouvoir public est partout là où il existe des êtres humains.

Richard ATELO/ BUTA