Ituri en sang: un massacre des civils plonge la population dans l’horreur
C’est une attaque meurtrière aux lourdes conséquences. Dans la nuit du lundi 10 au mardi 11 février 2025, la province de l’Ituri au Nord-est de la RDC a une fois de plus été le théâtre d’une attaque sanglante perpétrée par la milice CODECO. Les localités de Laudjo, Lindu et Lodja, situées dans le groupement Djaiba, en territoire de Djugu, ont été prises d’assaut par ces hommes armés qui ont semé la mort et la désolation.
Selon les premières informations, au moins 52 civils ont été tués, dont cinq brûlés vifs, et huit autres blessés. Des dizaines de maisons ont été incendiées, laissant derrière elles des familles sans abri et une population traumatisée. Cependant, d’autres sources avancent un bilan encore plus lourd, dépassant les 80 morts.
Des déplacés en quête d’un refuge pris pour cible
Selon la société civile locale cité par radiookapi.net, la majorité des victimes de cette attaque sont des personnes déplacées qui avaient trouvé refuge dans ces villages, hébergées par des familles d’accueil. Leur vulnérabilité en a fait des cibles faciles pour les assaillants.
Le site de déplacés de Djaiba, qui abrite plusieurs milliers de personnes fuyant les violences, était la principale cible de ces miliciens. Grace à la présence des casques bleus de la MONUSCO et des soldats des FARDC, ce camp a été épargné.
Un climat de peur persistant
Cet énième massacre alimente un climat de terreur parmi les populations locales. La veille de cette attaque, deux déplacés avaient déjà été tués et dix autres blessés lors d’un raid de CODECO sur le même site de Djaiba. Face à cette menace permanente, de nombreux habitants craignent de nouveaux assauts et se sentent abandonnés.
En réaction, les forces de la MONUSCO et des FARDC ont intensifié leurs patrouilles dans la région pour tenter de sécuriser la population et dissuader d’éventuelles nouvelles incursions de la milice.
Un appel urgent à l’action
Les habitants de l’Ituri, déjà éprouvés par des années de violence, réclament une intervention plus ferme des autorités congolaises et de la communauté internationale. La détresse de cette population, prise au piège d’un conflit interminable, souligne l’urgence d’une solution durable pour ramener la paix et la sécurité dans cette province meurtrie.