Mise en garde du président du conseil supérieur de la magistrature aux magistrats congolais
Le président du conseil supérieur de la magistrature Dieudonné Kamuleta
Badibanga met en garde les chefs de juridictions et d’offices civile que militaire
qui naviguent à contre courant de la discipline du magistrat. C’était à l’issue des
assises de la 6e session extraordinaire de l’assemblée générale du conseil
supérieur de la magistrature (CSM) tenue mercredi 13 juillet 2022 à Kinshasa. La
cérémonie s’est déroulée à la cour de cassation en présence du premier ministre
Jean-Michel Sama Lukonde.
Pour le patron de CSM et président de la cour constitutionnelle, le pouvoir judiciaire a
une mission constitutionnelle très importante dont l’accomplissement exige la probité,
la dignité et le dépassement de soi. Une raison pour le bureau du CSM de ne ménager
aucun effort pour militer pour l’amélioration des conditions de vie et du travail du
magistrat. A-t-il affirmé.
Ses assises de neuf jours étaient une occasion pour les magistrats de se regarder en
face afin de commencer un nouveau départ. A indiqué le président du CSM. Ce dernier
veut voir les chefs des juridictions à s’engager dans la lutte contre la corruption,
l’impunité et d’autres antivaleurs qui gangrènent le corps de la magistrature et jette sur
lui le discrédit.
Dieudonné Kamuleta promet de frapper fort. «le chef qui fera montre d’indifférence,
de facilité où d’inertie face à un ordre disciplinaire ou à un acte commis par un
magistrat sous son autorité sera considéré comme complice où incompétent, et
les conséquences qui s’imposent seront tirées à son égard».
Pour lui, le changement de mentalité d’un magistrat est un impératif. Et d’ajouter ;
ensemble nous pouvons soigner l’image de la magistrature et gagner la
confiance du peuple en adoptant un comportement conforme à l’éthique, la
déontologie et la discipline du magistrat. Le peuple ne nous jugera plus dans les
beaux discours mais dans les actes. A-t-il dit.
Par ailleurs, il a reconnu le rôle majeur du système judiciaire dans la stabilité des
institutions. Notamment : La consolidation de la paix et l’instauration d’un Etat de
droits. Voilà pourquoi, le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi y accorde un intérêt
capital. A-t-il précisé.
Le président du conseil supérieur de la magistrature a enfin salué l’attention que ce
dernier accorde aux doléances des justiciables et du peuple.
La primeur des recommandations et résolutions de ces travaux est réservée au
Président de la République. A-t-il conclu.