Des centaines de femmes congolaises ont manifesté le mercredi,14 février 2024, à Kinshasa pour dire “ stop ” à la guerre dans l’Est de la RDC, où les combats se sont intensifiés ces derniers jours entre les forces gouvernementales et la rébellion du M23.

Habillées en noir, les manifestantes portaient des banderoles et pancartes sur lesquels on pouvait lire :

« 12.000.000 de victimes depuis 1994 », « compatissons avec les femmes et familles de l’est de la RDC », « le Congo restera un et indivisible ».

La marche, partie de la gare centrale, s’est arrêtée devant le Palais de la nation, siège de la présidence de la République, où un mémorandum a été lu et déposé par Mireille Masangu ministre du Genre, famille et enfants.

Cette marche, organisée à l’appel de la ministre du Genre, famille et enfant, Mireille Masangu, a réuni des femmes politiques, fonctionnaires et celles de la société civile.

Les femmes accusent la communauté internationale d’être complice de la rébellion de M23.

« Fustigeons la complicité de la communauté internationale, représentée par les USA, la France, la Belgique et le Royaume-Uni, ainsi que la Pologne, pour s’être rangée aux côtés de nos oppresseurs et leur politique de soutien à nos agresseurs d’un côté et de réponse humanitaire inopportune de l’autre côté », a déclaré la ministre.

Pour Pauline Mononi fonctionnaire de l’Etat, les autorités doivent mettre tout en œuvre pour arrêter cette guerre :

« En marchant, nous voulons pousser nos autorités à réagir. Nous ne pouvons plus compter sur les bonnes intentions. Les gens disent qu’ils sont à nos côtés. Mais dans l’ombre, ils fournissent des armes au M23. Croyez-vous vraiment que le M23 soit capable d’avoir des avions de chasse, des bombardiers, des armes sophistiquées ? », s’interroge Pauline Mononi.

La situation dans l’est de RDC préoccupe également les étudiants congolais. Ces derniers ont organisé récemment dans différentes provinces des manifestations pacifiques en compassion à leurs compatriotes victimes injustice de cette guerre.

La province du Nord-Kivu, dont Goma est le chef-lieu, est en proie à un conflit qui oppose le M23, appuyé par des unités de l’armée rwandaise, à l’armée congolaise. Ces derniers jours, les affrontements se sont intensifiés vers Sake, ville située à une vingtaine de km à l’ouest de Goma.